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le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
2 participants
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le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Chapitre 2
Mais dans le pays de Moordorch l’on mourrait aussi, bien sûr !
Cependant, cela n’occasionnait jamais de drame, car, vivant très vieux, lorsque l’on disparaissait c’était pour reposer, embaumés et couchés sur un lit de fleurs, au côté des morts qui nous avaient précédés, et qui gardaient figure humaine et fraîcheur du teint.
Le danger ne venait jamais de la terre. L’on craignait surtout les secousses du ciel et son feu dévastateur, prenant naissance au cœur de violents orages magnétiques. La foudre, alors, incendiait à la vitesse des vents tourbillonnants, toute la contrée.
Les jours de la fête de Manchoul, l’on allait, en longues processions, retrouver dans sa grotte de sel, sur la montagne saline, Gabech le Dragon, seigneur incontesté de ce monde.
Le protecteur des champs et forêts, avait pour mission singulière de souffler très fort sur les nuages qui approchaient de Moordorch, afin que règne seulement le ciel bleu le jour et que la pluie tombe uniquement la nuit, ce qui maintenait toujours fraîches terre et plantes, poussant sans autre aide que les éléments naturels.
La vie s’écoulait donc tranquille. Rien ne venait troubler la sérénité d’un peuple si sage.
Ce phénomène était si nouveau, si incompréhensible, que les gens de toutes parts se dirigèrent vers le lieu, où il venait de surgir. La peur ne les habitait pas autant que la curiosité native qu’ils développaient pour tout ce qui était fantastique.
Pour eux, ce ne pouvait qu’être la venue de celui que l’on annonçait, depuis la
fin du premier âge.
Du plus loin que l’on s’en souvienne, les anciennes générations espéraient que vienne, vers eux, l’animal mythique, à la douce peau de femme, aux yeux de gazelle, et aux ailes de gaze arc-en-ciel, ressemblant à celles des libellules.
On annonçait sa venue depuis si longtemps, que l’on allait, les jours de la fête de Manchoul, demander à Gabech le dragon quand surviendrait le moment où tous accueilleraient cet animal fabuleux, apportant la vie et le bonheur éternels sur la terre.
Gabech, était très vieux maintenant, et sa peau se cloquait par endroit, révélant des rides profondes dans lesquelles logeaient de minuscules bestioles le débarrassant de ses vieilles desquamations. Sa vue baissait de plus en plus et aucun remède n’avait
été trouvé pour ralentir sa décrépitude de dragon.
Les habitants se relayaient pour venir l’arroser abondamment et entretenir ses griffes noires qui, poussant de plus en plus vite, pouvaient en se recourbant blesser pattes et coussinets.
Gabech, sentait venir sa fin prochaine.
Il se désespérait, au cœur même des pensées logées dans son minuscule cerveau, de ce qui pourrait advenir de ce gentil royaume lorsqu’il disparaîtrait. Il ne serait plus là pour éteindre le feu du ciel et assécher les marais, lors des pluies trop abondantes.
[justify]Cependant, cela n’occasionnait jamais de drame, car, vivant très vieux, lorsque l’on disparaissait c’était pour reposer, embaumés et couchés sur un lit de fleurs, au côté des morts qui nous avaient précédés, et qui gardaient figure humaine et fraîcheur du teint.
Le danger ne venait jamais de la terre. L’on craignait surtout les secousses du ciel et son feu dévastateur, prenant naissance au cœur de violents orages magnétiques. La foudre, alors, incendiait à la vitesse des vents tourbillonnants, toute la contrée.
Chaque ville s’était donc entourée d’un réseau de fossés coupe-feu, emplis d’eau poissonneuse, et dont les roseaux et les arbustes touffus, faisaient un rempart contre les rongeurs et autres bêtes nuisibles, qui se cantonnaient elles, dans les forêts
profondes, où elles trouvaient subsistance, sans empiéter sur le terrain de l’homme.
profondes, où elles trouvaient subsistance, sans empiéter sur le terrain de l’homme.
Les jours de la fête de Manchoul, l’on allait, en longues processions, retrouver dans sa grotte de sel, sur la montagne saline, Gabech le Dragon, seigneur incontesté de ce monde.
Le protecteur des champs et forêts, avait pour mission singulière de souffler très fort sur les nuages qui approchaient de Moordorch, afin que règne seulement le ciel bleu le jour et que la pluie tombe uniquement la nuit, ce qui maintenait toujours fraîches terre et plantes, poussant sans autre aide que les éléments naturels.
La vie s’écoulait donc tranquille. Rien ne venait troubler la sérénité d’un peuple si sage.
Or, un jour semblable à tous les autres, alors que le soleil était au zénith, curieusement on vit fumer très loin la plaine. Une colonne grisâtre tourbillonnait en montant très haut dans le ciel et formait un énorme champignon blanc aux bords ourlés de flammes. Soudain, Un vent sidéral avait balayé la plaine, apportant des cendres brûlantes. Des poussières avaient rapidement recouvert les maisons et le sol
d’un tapis feutré dans lequel s’anéantissait tout bruit.
d’un tapis feutré dans lequel s’anéantissait tout bruit.
Ce phénomène était si nouveau, si incompréhensible, que les gens de toutes parts se dirigèrent vers le lieu, où il venait de surgir. La peur ne les habitait pas autant que la curiosité native qu’ils développaient pour tout ce qui était fantastique.
Pour eux, ce ne pouvait qu’être la venue de celui que l’on annonçait, depuis la
fin du premier âge.
Du plus loin que l’on s’en souvienne, les anciennes générations espéraient que vienne, vers eux, l’animal mythique, à la douce peau de femme, aux yeux de gazelle, et aux ailes de gaze arc-en-ciel, ressemblant à celles des libellules.
On annonçait sa venue depuis si longtemps, que l’on allait, les jours de la fête de Manchoul, demander à Gabech le dragon quand surviendrait le moment où tous accueilleraient cet animal fabuleux, apportant la vie et le bonheur éternels sur la terre.
Gabech, était très vieux maintenant, et sa peau se cloquait par endroit, révélant des rides profondes dans lesquelles logeaient de minuscules bestioles le débarrassant de ses vieilles desquamations. Sa vue baissait de plus en plus et aucun remède n’avait
été trouvé pour ralentir sa décrépitude de dragon.
Les habitants se relayaient pour venir l’arroser abondamment et entretenir ses griffes noires qui, poussant de plus en plus vite, pouvaient en se recourbant blesser pattes et coussinets.
Gabech, sentait venir sa fin prochaine.
Il se désespérait, au cœur même des pensées logées dans son minuscule cerveau, de ce qui pourrait advenir de ce gentil royaume lorsqu’il disparaîtrait. Il ne serait plus là pour éteindre le feu du ciel et assécher les marais, lors des pluies trop abondantes.
TITEFEE- Date d'inscription : 18/05/2008
Nombre de messages : 880
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Très beau récit, on ne se lasse pas, merci Titefée
Invité- Invité
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Alors je peux mettre la suite ?
TITEFEE- Date d'inscription : 18/05/2008
Nombre de messages : 880
le vieux Gabech et le dragon d'or chapître III
Chapitre 3
Gabech avait lui aussi aperçut la colonne de fumée, qui maintenant se désagrégeaient dans des nuées pourpres et grises et il en conçut un étrange pressentiment, car, le mage lui avait prédit, en lui demandant de garder le secret, qu’au temps du grand solstice d’été apparaîtrait dans le ciel une étrange lueur, d’où naîtrait un être doué de tous les sentiments, bons ou mauvais qu’il inculquerait alors à la gent humaine.
Le mal s’abattrait alors sur la terre de Moordorch !
Et il se faisait vieux et poussif, le pauvre Gabech !
Il en concevait une peine profonde et un sentiment d’impuissance, qui l’abattait encor plus depuis qu’il avait découvert, en volant au-dessus de la fumée, qu’un dragon couleur d’or liquide, naissait des entrailles de la terre.
A l’endroit même où s’était manifesté l’apparition, un immense cratère de soufre bouillonnant répandait dans l’air des effluves d’œufs pourris et d’acide sulfurique. L’atmosphère en était devenue irrespirable.
Gabech était resté devant la cavité, en soufflant de tous ses poumons de vieux dragon poussif, et avait, en toussant très fort, réussi à éteindre l’incendie qui vitrifiait la lave en d’énormes rochers qui élevaient toujours plus haut, comme sur un trône, le dragon d’or.
Les ravines étaient maintenant tapissées de diamants et d’obsidiennes noires, tachetées de blanc. De larges veines aurifères et toutes sortes de pierres précieuses, enchâssées dans l’entaille du sol, brillaient de mille feux.
Jusqu’à présent, seule la première couche terreuse avait été superficiellement griffée pour les labours, et l’on n’avait jamais sondé le sol pour y découvrir tant de choses magnifiques. L’on ne trouvait à sa surface, que des grès verts ou du schiste, dont les paillettes de mica scintillantes au soleil, attiraient l’œil et faisaient l’admiration des enfants.
C’est alors que Gabech aperçut le nouvel arrivant
La chimère dorée le fixait d’un regard sombre et magnétique. L’apparition était aveuglante et troublait encore plus les pauvres yeux de Gabech. C’était comme s’il avait regardé le soleil en face. Pourtant il le toisa, fit le tour lentement du trône rocheux et détailla avec infiniment de curiosité et d’appréhension la bête légendaire. Celle-ci était assise sur son arrière-train, les deux pattes de devant croisées sur son ventre blanc et proéminent, dans une orgueilleuse pose hiératique.
Tout ce que Gabech découvrait faisait naître en lui la peur de la réalisation prédictive du vieux mage. Il comprit, très rapidement, que cette couleur si attrayante, qui recouvrait les écailles épaisses du dos du dragon, allait amener la décadence et le malheur, sur son îlot natal tant chéri par lui, dragon du lieu.
La nouvelle de l’arrivée fracassante de la bête expulsée des entrailles de la terre se répandit vite dans toute l’île. Ils oublièrent rapidement, que le salut ne proviendrait que d’une chute providentielle tombée du ciel.
Toute cette magnificence attira vite les autochtones. Complètement émerveillés par leurs couleurs coruscantes, ils ramenèrent chez eux toutes sortes de cailloux multicolores, autant que le permettaient les tabliers des femmes et les hottes des hommes et en chargèrent leurs petits ânes aux longs poils de rasta, comme le sont recouverts encore les ânes du Poitou.
Croyant que la prédiction venait de s’accomplir, le dragon d’or, fut adulé, fêté et on le déclara sacré au cours d’une cérémonie grandiose où tout le monde fit ripaille et apporta présents et fleurs, aux pieds de leur nouvelle divinité.
Le dragon d’or reçut tous les jours sa ration de poulets dodus, de poissons encore vivants et frétillants et des litres d’excellents vins poussant au flanc des coteaux les plus ensoleillés.
Rien n’était trop beau pour lui
Sans même y prendre garde, on oublia Gabech, qui, perclus de rhumatismes, s’aventurait de moins en moins loin de son territoire. Néanmoins, Il sortait de sa tanière de sel, mû par sens du devoir, les jours de gros orages. Mais il trouvait alors, déjà sur place, le dragon d’or qui lui montrait, enflé d’orgueil, que son souffle était tellement puissant que les nuages se dispersaient, emportant bien loin la bienfaisante pluie avec les éclairs accompagnés des tonitruants tonnerres.
Et méprisant, il s’époumonait à tout moment pour montrer sa suprématie sur les éléments et aussi pour vexer ce pauvre Gabech pour son souffle asthmatique.
Le vieux protecteur, accablé par son impuissance à combattre la bête nuisible, tristement se terrait dans sa grotte, de plus en plus souvent.
Dans la vallée maintenant, nuit et jour il faisait affreusement chaud.
Bientôt le sol s’appauvrit, des ravines se formèrent dans la terre craquelée et assoiffée, les arbres séchèrent sur place, les rivières ne laissèrent plus couler qu’un mince ru, entre les pierres découvertes de leur lit déplacé.
Les récoltes se firent de moins en moins abondantes et l’homme connut la faim lors des années de disette. Les vaches, ne broutant plus qu’une herbe brûlée par le soleil, produisaient trop peu de lait pour pouvoir nourrir parfaitement leur veau nouveau-né qui cachectiques mourraient, pour certains, avant d’avoir pu aller brouter la paille dans la plaine. Les poules ne pondaient que des œufs clairs la plupart du temps, et des nuées de moustiques s’abattirent sur la ville, dont les fossés, transformés en marécages nauséabonds, avaient favorisé l’éclosion de leurs milliards de larves. Rongeurs, serpents et autre animal cantonné dans les forêts s’enhardirent jusqu’au centre des villes la nuit et tout ce qui pouvait encore rester dans les greniers étaient atteint de vermine ou de pourriture.
C’est alors que germa dans le cerveau du dragon d’or une idée pharamineuse : on allait exploiter tous les minerais, ainsi que le sang noir des profondeurs de la terre afin d’avoir la mainmise pour les générations futures sur ce liquide nauséabond qui paraîtrait indispensable aux hommes dans un avenir proche.
Pour le dragon d’or, mille ou deux ans n’étaient qu’une toute petite parenthèse, car ses semblables vivaient depuis la nuit des temps et ne pouvaient compter en siècles. Lui-même sous la forme d’un œuf d’or avait été enterré depuis trois millénaires, afin qu’il voit le jour lorsque les temps seraient propices.
Très vite l’or fut déclaré métal précieux et étalon. Puis on commença à battre monnaie, entassant les lingots dans des sortes de bunkers armés, fermés par des systèmes sophistiqués, et gardés par les plus gaillards des habitants, qui se prenant au jeu, devenaient hargneux et méfiants à chaque fois que l’on franchissait le seuil de ces lieux consacrés au Dieu Argent.
Gabech avait lui aussi aperçut la colonne de fumée, qui maintenant se désagrégeaient dans des nuées pourpres et grises et il en conçut un étrange pressentiment, car, le mage lui avait prédit, en lui demandant de garder le secret, qu’au temps du grand solstice d’été apparaîtrait dans le ciel une étrange lueur, d’où naîtrait un être doué de tous les sentiments, bons ou mauvais qu’il inculquerait alors à la gent humaine.
Le mal s’abattrait alors sur la terre de Moordorch !
Et il se faisait vieux et poussif, le pauvre Gabech !
Il en concevait une peine profonde et un sentiment d’impuissance, qui l’abattait encor plus depuis qu’il avait découvert, en volant au-dessus de la fumée, qu’un dragon couleur d’or liquide, naissait des entrailles de la terre.
A l’endroit même où s’était manifesté l’apparition, un immense cratère de soufre bouillonnant répandait dans l’air des effluves d’œufs pourris et d’acide sulfurique. L’atmosphère en était devenue irrespirable.
Gabech était resté devant la cavité, en soufflant de tous ses poumons de vieux dragon poussif, et avait, en toussant très fort, réussi à éteindre l’incendie qui vitrifiait la lave en d’énormes rochers qui élevaient toujours plus haut, comme sur un trône, le dragon d’or.
Les ravines étaient maintenant tapissées de diamants et d’obsidiennes noires, tachetées de blanc. De larges veines aurifères et toutes sortes de pierres précieuses, enchâssées dans l’entaille du sol, brillaient de mille feux.
Jusqu’à présent, seule la première couche terreuse avait été superficiellement griffée pour les labours, et l’on n’avait jamais sondé le sol pour y découvrir tant de choses magnifiques. L’on ne trouvait à sa surface, que des grès verts ou du schiste, dont les paillettes de mica scintillantes au soleil, attiraient l’œil et faisaient l’admiration des enfants.
C’est alors que Gabech aperçut le nouvel arrivant
La chimère dorée le fixait d’un regard sombre et magnétique. L’apparition était aveuglante et troublait encore plus les pauvres yeux de Gabech. C’était comme s’il avait regardé le soleil en face. Pourtant il le toisa, fit le tour lentement du trône rocheux et détailla avec infiniment de curiosité et d’appréhension la bête légendaire. Celle-ci était assise sur son arrière-train, les deux pattes de devant croisées sur son ventre blanc et proéminent, dans une orgueilleuse pose hiératique.
Tout ce que Gabech découvrait faisait naître en lui la peur de la réalisation prédictive du vieux mage. Il comprit, très rapidement, que cette couleur si attrayante, qui recouvrait les écailles épaisses du dos du dragon, allait amener la décadence et le malheur, sur son îlot natal tant chéri par lui, dragon du lieu.
La nouvelle de l’arrivée fracassante de la bête expulsée des entrailles de la terre se répandit vite dans toute l’île. Ils oublièrent rapidement, que le salut ne proviendrait que d’une chute providentielle tombée du ciel.
Toute cette magnificence attira vite les autochtones. Complètement émerveillés par leurs couleurs coruscantes, ils ramenèrent chez eux toutes sortes de cailloux multicolores, autant que le permettaient les tabliers des femmes et les hottes des hommes et en chargèrent leurs petits ânes aux longs poils de rasta, comme le sont recouverts encore les ânes du Poitou.
Croyant que la prédiction venait de s’accomplir, le dragon d’or, fut adulé, fêté et on le déclara sacré au cours d’une cérémonie grandiose où tout le monde fit ripaille et apporta présents et fleurs, aux pieds de leur nouvelle divinité.
Le dragon d’or reçut tous les jours sa ration de poulets dodus, de poissons encore vivants et frétillants et des litres d’excellents vins poussant au flanc des coteaux les plus ensoleillés.
Rien n’était trop beau pour lui
Sans même y prendre garde, on oublia Gabech, qui, perclus de rhumatismes, s’aventurait de moins en moins loin de son territoire. Néanmoins, Il sortait de sa tanière de sel, mû par sens du devoir, les jours de gros orages. Mais il trouvait alors, déjà sur place, le dragon d’or qui lui montrait, enflé d’orgueil, que son souffle était tellement puissant que les nuages se dispersaient, emportant bien loin la bienfaisante pluie avec les éclairs accompagnés des tonitruants tonnerres.
Et méprisant, il s’époumonait à tout moment pour montrer sa suprématie sur les éléments et aussi pour vexer ce pauvre Gabech pour son souffle asthmatique.
Le vieux protecteur, accablé par son impuissance à combattre la bête nuisible, tristement se terrait dans sa grotte, de plus en plus souvent.
Dans la vallée maintenant, nuit et jour il faisait affreusement chaud.
Bientôt le sol s’appauvrit, des ravines se formèrent dans la terre craquelée et assoiffée, les arbres séchèrent sur place, les rivières ne laissèrent plus couler qu’un mince ru, entre les pierres découvertes de leur lit déplacé.
Les récoltes se firent de moins en moins abondantes et l’homme connut la faim lors des années de disette. Les vaches, ne broutant plus qu’une herbe brûlée par le soleil, produisaient trop peu de lait pour pouvoir nourrir parfaitement leur veau nouveau-né qui cachectiques mourraient, pour certains, avant d’avoir pu aller brouter la paille dans la plaine. Les poules ne pondaient que des œufs clairs la plupart du temps, et des nuées de moustiques s’abattirent sur la ville, dont les fossés, transformés en marécages nauséabonds, avaient favorisé l’éclosion de leurs milliards de larves. Rongeurs, serpents et autre animal cantonné dans les forêts s’enhardirent jusqu’au centre des villes la nuit et tout ce qui pouvait encore rester dans les greniers étaient atteint de vermine ou de pourriture.
C’est alors que germa dans le cerveau du dragon d’or une idée pharamineuse : on allait exploiter tous les minerais, ainsi que le sang noir des profondeurs de la terre afin d’avoir la mainmise pour les générations futures sur ce liquide nauséabond qui paraîtrait indispensable aux hommes dans un avenir proche.
Pour le dragon d’or, mille ou deux ans n’étaient qu’une toute petite parenthèse, car ses semblables vivaient depuis la nuit des temps et ne pouvaient compter en siècles. Lui-même sous la forme d’un œuf d’or avait été enterré depuis trois millénaires, afin qu’il voit le jour lorsque les temps seraient propices.
Très vite l’or fut déclaré métal précieux et étalon. Puis on commença à battre monnaie, entassant les lingots dans des sortes de bunkers armés, fermés par des systèmes sophistiqués, et gardés par les plus gaillards des habitants, qui se prenant au jeu, devenaient hargneux et méfiants à chaque fois que l’on franchissait le seuil de ces lieux consacrés au Dieu Argent.
TITEFEE- Date d'inscription : 18/05/2008
Nombre de messages : 880
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Très joli conte, Titefée.....
alors c'est au dragon que l'on doit cette société où on a bien du mal à s'y retrouver.....plus de troc.....de l'or, de l'argent.....du pétrole.....
Merci Titefée, y-a-t-il une suite ?
bonne soirée.
alors c'est au dragon que l'on doit cette société où on a bien du mal à s'y retrouver.....plus de troc.....de l'or, de l'argent.....du pétrole.....
Merci Titefée, y-a-t-il une suite ?
bonne soirée.
Invité- Invité
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
ouiil y a une suite, mais j'avais peur que ça ne vous intéresse pas. Je n'avais pas de retour!
TITEFEE- Date d'inscription : 18/05/2008
Nombre de messages : 880
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Bonsoir Titefée,
en fait, j'ai oublié....je suis désolée mais j'ai beaucoup aimé, comme d'habitude c'est très bien écrit et très fouillé....tu veux bien mettre la suite
j'espère que les pseudos viendront te lire car c'est une belle fable....j'attends la suite avec impatience...merci
en fait, j'ai oublié....je suis désolée mais j'ai beaucoup aimé, comme d'habitude c'est très bien écrit et très fouillé....tu veux bien mettre la suite
j'espère que les pseudos viendront te lire car c'est une belle fable....j'attends la suite avec impatience...merci
Invité- Invité
Re: le vieux Gabech et le dragon d'or chapître II
Coucou
OUI très beau, bien dit...pas souvent le temps de passer....
MAIS...je lis vos rubrique..et aussi je ne sais quoi dire.
Aussi pour ne pas dire de bêtises..je n'écris rien !
Sauf ce jour..pour vous dire OUI JE VOUS LIS !
bonne continuation..
@+++
OUI très beau, bien dit...pas souvent le temps de passer....
MAIS...je lis vos rubrique..et aussi je ne sais quoi dire.
Aussi pour ne pas dire de bêtises..je n'écris rien !
Sauf ce jour..pour vous dire OUI JE VOUS LIS !
bonne continuation..
@+++
Z06- Admin
- Age : 74
Date d'inscription : 07/05/2008
Nombre de messages : 46457
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