les enfants qui avaient brulé un chat près de Dijon mis en examen

[manon]

( photo lbp)



En présence des deux jeunes auteurs, une audience à huis clos se tenait hier matin au tribunal pour enfants. Réservés exclusivement aux parties civiles, aux propriétaires du chat et aux défenseurs, les débats durèrent une bonne partie de la matinée et débouchèrent, fait assez rare au regard du jeune âge des prévenus et de leur minorité dite « absolue », sur une mise en examen de ceux-ci pour « actes de cruauté envers un animal ».

Est-il besoin de rappeler que, le 21 août dernier en fin d’après-midi, les deux jeunes Talantais de 11 et 12 ans avaient volontairement aspergé le pauvre chat avec du dissolvant, puis, sans scrupule, y avaient mis le feu. L’enquête minutieuse du commissariat de Chenôve avait permis d’établir une forme de préméditation qui teintait d’une horreur supplémentaire ce geste gratuit. A ce jour, aucune réelle explication rationnelle n’a semble-t-il pu être fournie, sinon une sorte d’entraînement mutuel à commettre l’irréparable.

Car d’irréparable il est question aujourd’hui. Les graves brûlures de Plume sont définitives et certaines toujours pas cicatrisées. Par ailleurs, plusieurs associations protectrices des animaux (Respectons, SPA, Brigitte Bardot) s’étaient constituées partie civile et étaient présentes hier. Il semble qu’elles aient réclamé d’importants dommages et intérêts.

Le couple propriétaire de Plume apparaissait quelque peu abasourdi et ému en sortant. Tant par l’ampleur et l’engouement pris par ce dossier, que par « la présence de deux trop jeunes enfants à la barre des prévenus. Leur tête ne parvenait même pas à hauteur de celle-ci ». Et de poursuivre : « Nous allons nous occuper de Plume, il va de mieux en mieux. Mais il va falloir que ces deux enfants soient vraiment suivis. Que l’on se préoccupe également d’eux et que l’on comprenne ce qui a pu les motiver à commettre cet acte monstrueux ».

Le jugement des deux garçons devrait intervenir dans le courant du printemps 2013. (Jean-luc- Brenot)

[Annick]

Malgré leur jeune âge, ces deux écervelés ont besoin de comprendre le mal qui a été fait.