AU Creux du chemin noir

[TITEFEE]

Au creux du chemin noir une plante vivote,
Affadissant son vert dans la blancheur du sol.
L’hiver, la surprenant, a rendu bien plus mol
Son feuillage chétif, d’une couleur pâlotte.

Elle avait, ce printemps, la belle exubérance
qu’a le vulpin des prés frissonnant sous le vent,
Quand emplumés de soie servant de paravent
Ses minuscules grains prévoient leur délivrance

Le gel a tout saisi en sa gangue cristal.
Le temps s’est arrêté dans ce froid si brutal,
Seul un corbeau de jais, s’envole en ma présence.

Son cri lugubrement déchire l’air glacé
Les flocons à nouveau virevoltent en silence
Effaçant lentement, du chemin, le tracé.

[Shalimar]

Tu as su, par tes mots, Titefée, dresser le tableau de la nature statufiée par le gel , et donner une atmosphère de désert un peu angoissant où toute vie semble éteinte.

Très beau poème, à mon goût qui fait naître l'émotion.

[Invité]

C'est vrai que ce poème est un peu angoissant, on attend avec impatience la venue du renouveau, je n'aime pas cette saison.
Très belle écriture, merci beaucoup Titefée

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