Les jours s'en vont...

[j.r.garou]

Dans l'air du soir, je ne sais quoi
Me rappelle ce qui fut toi
Comme un écho en moi persiste
Une image qui me rend triste…

Tes cheveux en casque doré
Ta bouche au sourire adoré
Tes yeux me vrillent jusqu’à l’âme
Ton visage à nouveau m’enflamme

Voix musicale comme un sanglot
Tes lèvres laissent tomber un mot
Chéri ! Tu sus si bien le dire
Je ne sais plus que te bénire

Aux profondeurs des espaces bleus
Une lumière dans tes cheveux
Je sens ton âme sur mes lèvres…
Mes sens vivent d’intenses fièvres

En remontant des profondeurs
Jaillissent toutes les splendeurs
Et se poursuivent mes chimères
Dans l’Espérance messagère

Mon cœur bat sa vie à grands coups
Cela relève du vaudou
L’Amour a soulevé le voile
Je m’envole vers les étoiles…

Le long du mystique sentier
Jaillit la source de pitié
Si loin de ma propre apparence
Je vous tire ma révérence…

Jan


"Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont, je demeure..."
G. Apollinaire

[Invité]

Le souvenir toujours vivace, tellement qu'il en devient présence.
Le "mot" qui disait tout. L'image de l'être aimé qui emplit l'espace. Une image du bonheur.
Et puis le manque. Le terrible manque. Des lignes qui prouvent, s'il en était besoin, combien intense a été cet amour, ami Jan.

[Invité]

Bonjour mon ami le poète

Un grand amour, un immense amour tel que fut le votre ne peut s'oublier.
Ce fut un amour pur, intense mais si court.
Le souvenir demeure intact.

Ces mots sont très beaux Jan et si on y perçoit la douleur mais aussi beaucoup de tendresse.

Merci et bravo
je n'oublie pas ton associée Manany


999

[j.r.garou]

Gardian,
La remontée du temps...même s'il y a un temps pour tout
Il est des temps qui ne s'oublient pas du tout !
Ce poème fut suivi de : "L'Ange"

La mer avait été témoin de leur Amour
De leurs plus beaux serments, confidente toujours
Ils s’étaient épousés sous un abri de roches
Matelas d’algues sèches, bruit des vagues si proches

Le prétexte ? la pêche ! ils y allaient, ‘pêcher’
Mais si Dieu les voyait, ils étaient pardonnés
Du moins ce qu’ils pensaient après une longue attente
D’échanges épistolaires avivant leur entente

A l’annonce effroyable de ce qui arrivait
Incrédule, affolé, il s’est précipité
On ne pouvait la voir en proie au sale microbe
Qui allait l’emporter faisant fi de l’opprobre

Toujours en bord de mer, mais bien seul désormais
Le flot des souvenirs l’a soudain décidé
A nager vers le large au delà de ses forces
Aller la retrouver où l’au delà s’amorce

Il ne pensait qu’à elle, à tout ce qui fut eux
Le soleil rejoignait l’horizon vaporeux
Il pensait fantasmer quand elle est apparue
Mais tout était si net, elle paraissait émue

Sa main doigt pointé lui indiquait la plage
Sa voix si mélodieuse aux intonations sages
Lui faisait remarquer où était son devoir
Puis elle a disparu sur un geste d’au revoir

Mais il sait maintenant que quelque part là haut
Un Ange veille sur lui, cela calme ses maux
Il doit se résigner à vivre encore sa vie
Et y trouver un sens malgré qu’elle soit partie…

Jan

Les Anges veillent sur les vivants...
Bien Amicalement


Campanule,


Petit secret : C'est à côté que j'ai lu : "poème de 1943" et celui-ci pourrait être : "1947"
Non, jamais oublié... la vie a continué ! "Jour après jour les amours mortes -
n'en finissent pas de mourir" a chanté justement Gainsbourg...

Jan

[Annick]

Très beau poème, Jan, la suite ne l'est pas moins.
Toujours elle restera dans ton coeur et dans tes pensées.
Ce fut un bel amour, hélas brisé trop vite en pleine jeunesse, mais je suis sûre que tu revois son visage comme si tu l'avais quittée la veille.
Bravo à Manany pour son illustration.

[manany]

mince j'avais rater merci jan comme toujours c'est tres beau bisous

[Aubépine]

Cher Jan,

Je n'ai pas hélas ton talent pour parler d'un Amour passé qui hante mes jours et mes nuits

Celui dont tu parles si bien remonte plus loin que le mien.

Mais je constate que chaque jour en augmente le souvenir, avec cette faculté de faire ressortir les instants les plus merveilleux et par là-même le regret.

Bisous à toi

[j.r.garou]

Annick,
Bien vrai et encore plus quand la mort s'invite ou qu'elle se contente
de ricaner...




Manany,
Pour le second poème qui est une suite j'avais déja choisi une de tes images...



Elle est tellement au diapason des mots ?


Aubépine,
Nous nous comprenons bien : que de choses nous font soudain remonter le temps
là où il n'aurait jamais du s'arrêter...

Bises à vous trois

Jan

[Contenu sponsorisé]