Ma mémé Joséphine

[TITEFEE]

Ma mémé Joséphine

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J’y pense quelquefois à la vieille maison,
Au joli carillon de l’antique pendule,
Et à L’odeur d’orange après le vestibule,
Qui parfumait notre air jusqu’au petit salon.

Joséphine était là, silhouette si frêle,
Qui n’espérait plus rien sauf bien sûr de me voir
De l’école arriver, qu’il neige ou qu’il gèle,
Quand se meurt le soleil ou juste avant le soir.

Aussitôt lui venait, même peu évidente,
Cette force d’amour pour me tendre les mains
Et faire quelques pas, elle si chancelante,
Pour m’attirer vers elle, entre ses maigres seins.

Les yeux de nyctalope au vieux chat de gouttière
Étaient fluorescents et doués de raison,
Et il me fascinait, passant cette heure entière,
À faire le gros dos, hérissant sa toison.

Mémé le sermonnait, mais semblait le comprendre !
« Il est jaloux de toi, car roi de la maison
Et, quand tu n’es pas là, je suis pour lui plus tendre
Mais lorsque te voilà, c’est pour lui trahison »

Alors subtilement je tenais à distance
Ce Méphisto haineux d’un discret coup de pied
Qui le faisait cracher avec belle insistance
Contre tous les intrus qu’il ne pouvait s’allier

Et même si elle est partie en ce juillet 50 elle est toujours près de moi et je lui parle encore.

[Invité]

Votre poème est plein de tendresse, Fée du Miéjour. Nosti reire nous ont marqués par un amour simple, mais qu'on sentait passer sur nous comme un rayon de soleil. Nous serons bien heureux si plus tard les nôtres se souviennent de nous de la même façon.

Merci, ma belle, d'un papet qui va le devenir.

[Annick]

Très beau poème, Titefée.

Quel que soit notre âge, nous conservons intacte l'image de nos mémés et de nos pépés.
Ils étaient bien souvent les piliers, la part de bonheur de notre enfance.
Pour ma part, ils restent bien présents dans mon coeur et dans mon esprit.

[hulotte]

Très bel hommage à ta mémé Ttefée... la mienne j'y pense souvent elle est partie trop vite j'avais 12 ans et hélas ne la voyait que trop rarement moi qui l'aimait tant

[bachata]

Merci pour ce beau poème, titefée. Moi aussi je parle encore très souvent à ma grand-mère qui a quitté ce monde mais pas mon coeur.

[Invité]

Très beau poème en effet Titefée, j'ai de bons souvenirs de mes grands mères.
Ce poème est plein de tendresse, merci

[Allegro]

En vous lisant les uns les autres je vous envie vos souvenirs auprès d'êtres aimés. Même si je n'ai jamais connu de tels moments de bonheur je sens combien cela doit être agréable et réconfortants quand, devenus vieux, on a encore tant de choses à se souvenir et à raconter. Je suis sûr que moi aussi j'aurais aimé le feu dans la cheminée et la vieille comtoise oubliée dans un coin de la pièce dont le tic tac serait couvert par le ronronnement du chat lové sur mes genoux mais bon l'esprit vagabonde et trouve toujours autre chose pour combler ces manques.

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