La voix sublime.

[TITEFEE]

Ses doigts en égrainant les notes de sa lyre
Semblaient aussi laiteux que le plus blanc porphyre
En jouant du Rameau.
Tout au fond de la scène on distinguait la rive
D’un cours d’eau, où les voix de déesses plaintives
Laissaient monter le chant, qu’une biche craintive
Ecoutait sous l’ormeau.

Le silence régnait sur la salle, qu’anime
Le souffle transcendé de cette voix sublime,
Divin cadeau des Dieux.
Elle avait ce pouvoir, pour que l’esprit s’envole,
De tout magnifier, même simple parole
Et vous mener aux cieux.

Elle, qui aimait tant la parfaite harmonie,
Ressentait depuis peu cette lente agonie
Du souffle de l’amour.
Elle ne recevait plus les si vibrants hommages
De l’homme qu’elle aimait, et depuis des nuages
Obscurcissaient le jour.

La Callas n’était plus que ce chagrin qui plonge
Son esprit dans la peur, qui blesse et qui ronge
L’âme et surtout le cœur.
Elle, si adulée, voilà qu’à son oreille
Ne parvient plus la voix d’un amour qui sommeille
Et fut adorateur.

[Invité]

Merci Titefée.
J'ai une adoration pour Maria Callas que j'écoute souvent, elle avait une voix sublime dont je ne me lasse pas.
Je l'écoute souvent en boucle.
C'est vrai que sa fin de vie fut très triste, abandonnée par l'homme qu'elle aimait, je crois qu'elle avait perdu sa voix.
Elle est morte jeune.
Merci à toi Titefée, ce poème me touche beaucoup