Sais-tu que ce matin c'est à toi que je pense ?

[TITEFEE]

Sais-tu que ce matin c’est à toi que je pense ?
Quand la douleur me prend j’ai besoin de tes bras.
Hélas, depuis des mois tu vis dans ton silence,
Enclose, toi aussi, dans un grand embarras.

Je règle tout mon temps, sachant que sont perdus
A jamais les instants d’une espérance vaine,
Adoucissant un peu cette peine inhumaine,
Pour supporter debout tes regards éperdus.

Tu ne sais plus vraiment quel était mon prénom,
Tu fixes un coin du mur, tripotant ton chignon,
Et ta voix chevrotante émet une complainte.

Qui de nous cédera un jour à l’ennemie
Qui grignote le temps restant à notre vie ?
Maman, je pense à toi. La lampe s’est éteinte.

[manany]

je connais cette souffrance titefé quant la mémoire s'en va petit a petit...
j'ai dans mon entourage la meme ..........ton poème est tres émouvant
bises titfée

[Invité]

Pareil que Manany.

Maman n'est plus, mais elle avait aussi de ces absences. Nous allions la voir tous les jours, et pourtant il arrivait que (en notre présence), elle crie à des personnes qui passaient "S'il vous plaît, téléphonez à mes enfants, ils ne viennent pas me voir...." alors qu'à d'autres moments, elle était parfaitement lucide.

Une très beau poème; Titefée, qui rappelle des souvenirs doux-amers.

Mais avoir connu cela rend indulgent aux absences de nos aînés

[hulotte]

Merci Titefée pour ce doux et joli poème...

[Invité]

Juste un passage pour vous dire que vous avez eu ce bonheur de partage et qu'il vous reste au moins ce souvenir. C'est très bien exprimé

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