Un homme d'honneur

[Invité]

Un homme d'honneur : Pierre Bérégovoy
Télé film ce soir sur france deux que je vais enregistrer car je ne pourrai le voir en direct.
Un
homme que j'aimais bien, un homme venu du travail et qui s'était
construit tout seul, un homme qui n'a pas été épargné ni défendu par
François Mittérand et ses pairs.
Un homme qui a préféré la mort au déshonneur, un homme qui pourtant est resté intègre et c'est sans doute cela qui l'a tué.
Je ne dis pas bravo à la presse ni à certains humoristes, c'était un homme fragilisé, c'était un homme d'honneur.

[Annick]

Très juste hommage à cet homme, laché par sa famille politique, lynché par les médias dans les pires moments de sa vie et qui a préféré se donner la mort plutôt que de subir le déshonneur.
Et pourtant, il n'avait rien commis d'irrégulier, il n'a pas supporté.
J'estimais beaucoup ce personnage.

[Invité]

Je suis tout à fait d'accord avec toi Annick, il n'avait rien fait de mal, il voulait que tout soit clair par rapport au prêt qu'il avait fait et tout lui est retombé sur la tête.
J'aime aussi beaucoup ce personnage.

[Aubépine]

Je ne regarderai pas le film sur cet homme honnête, il est vrai. Parce qu'il sortait des couches populaires, son suicide a suggéré aux journalistes malveillants et aux mauvaises langues qu'il avait été assassiné par un sbire de Mitterrand, exactement comme le bruit a couru que Coluche, lui aussi, avait sa mort programmée par les mêmes autorités et ces ragots me dégoûtent !!

Pour en revenir à Beregovoy, il avait pris la décision d'abroger une initiative prise par Madame Veil qui donnait aux déportés ayant été arrêtés très jeunes, la possibilité de prendre leur retraite à 55 ans. Quand j'ai su cette nouvelle, j'ai écrit à Madame Veil qui présidait alors le Parlement Européen à Strasbourg. J'ai gardé sa réponse qui me disait qu'elle n'était pas au courant et qu'elle allait venir à Paris mettre cette affaire au clair. Je ne fus sûrement pas seule à m'inquiéter et je reçus quelques mois après la décision de Beregovoy de surseoir et d'abandonner cette décison malvenue.

Il n'en reste pas moins que mon estime pour lui avait baissé d'un cran, ce qui n'enlève rien à sa valeur et à la souffrance qu'il a dû endurer.

[Annick]

Et bien tu vois Aubépine, lui au moins a reconnu qu'il faisait fausse route dans cette décision puisqu'il y a renoncé.
Simone Veil, quelle grande dame, en voilà une pour qui j'ai aussi grande estime.

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