ce n'est que de l'eau de l'au-delà

[TITEFEE]

Comme statufiée là, sur le froid de la pierre,
Oublieuse du monde et de ses nombreux bruits,
Attentive au vent agitant les grands buis
J’ai élevé ma voix, psalmodiant la prière
Apprise dès l’enfance et oubliée depuis,
Et qui se révéla une belle imposture.

Et pourquoi donc soudain cette inique colère
De se retrouver seul, saisi d’un vague effroi.
Devant la solitude et le cuisant des larmes
Qui coulent sans arrêt quand la douleur alarme,
La peur de cette mort faisant de nous sa proie

Les oiseaux furetant sous la verte ramure,
Ne connaitront jamais le mal que fait le deuil,
Ils sont tout simplement œuvre de la nature.
Vivant sans se méfier de ce qui fait écueil

Croire, alors tout à coup, n'a plus cette importance
On ne retrouve plus la couleur de ses yeux,
Étaient-ils verts ou gris ou bien du bleu des cieux ?

Cet être disparu nous fait toucher l'absence
Nous réduit aux regrets que l’on dit éternels
Et tue l’espoir dément d’être des immortels

[Invité]

Bonjour Titefée

Superbe et douloureux poème sur l'absence de ceux qui sont partis et qui nous manqueront jusqu'à la fin de notre existence.

Faire un deuil, quelle idiotie, apprendre à vivre avec et comme c'est difficile parfois.

Faut-il envier les oiseaux, peut être, je ne sais pas.

Ce qui est certain, c'est que l'absence fait très mal et que même si avec le temps, elle s'atténue, elle demeure toujours, prête à prendre le dessus.

Merci pour ce poème Titefée.
Il est superbe.

[hulotte]

merci Titefée pour ce beau et triste poême,si nous pouvions partir comme les inséparables si l'un meurt l'autre aussi...j'ai été bien tristes de perdre mes 2 petits perroquets d'un coup...et parfois on devrait aussi pouvoir partir en même temps qu'un être cher...

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