Le spectre de la rose

[Invité]

C'est un très beau poème de Théophile Gautier qui est très bien illustré :

http://www.picdo.net/Fichiers/d1c21cb81b467a6565721cc31567cd/la-rose.pps

Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser
Toute la nuit mon spectre rose
A ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe, ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme
Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie :
Pour avoir un trépas si beau,
Plus d'un aurait donné sa vie,
Car j'ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l'albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser

[Aubépine]

Je pense qu'on oublie un peu Théophile Gautier peut-être parce qu'il a écrit plus de romans ou de pièces de théâtre que de poèmes. En fait, je n'en sais rien, je suppose.

Je regettre de n'avoir pu l'écouter mais j'ai aimé lire ce poème. Bisous Campanule

[Invité]

Merci d'être passée chère Aubépine, oui c'est dommage que tu ne puisses pas ouvrir ce pps
bisous

[manany]

le diaporama est superbe campanule merci

[Aubépine]

Coucou Campanule : J'ai pu voir ton diaporama et c'est une petite merveille surtout accompagné de cette musique. Bisous

[j.r.garou]

Campanule,
Le diaporama donne un relief incomparable à ce poème
pour nous lecteurs qui aimons la poésie sans trop être
versés dans la prosodie...

Aubépine,
Dire que Gautier est par trop oublié est un peu injuste ?
On ne peut parler du parnasse sans passer par lui...
Pour Baudelaire ce fut son maître, mais à une époque
Verlaine aussi...
Ne serait-ce que ces bijoux que sont : "émaux et camées"
et parmi eux, ce qui a servi de modèle au Parnasse :

"L’art"

"Oui, l’œuvre sort plus belle D’une forme au travail Rebelle, Vers, marbre, onyx, émail. Point de contraintes fausses ! Mais que pour marcher droit Tu chausses, Muse, un cothurne étroit. Fi du rythme commode, Comme un soulier trop grand, Du mode Que tout pied quitte et prend ! Statuaire, repousse L’argile que pétrit Le pouce, Quand flotte ailleurs l’esprit ; Lutte avec le carrare, Avec le paros dur Et rare, Gardiens du contour pur ; Emprunte à Syracuse Son bronze où fermement S’accuse Le trait fier et charmant ; D’une main délicate Poursuis dans un filon D’agate Le profil d’Apollon. Peintre, fuis l’aquarelle, Et fixe la couleur Trop frêle Au four de l’émailleur. Fais les sirènes bleues, Tordant de cent façons Leurs queues, Les monstres des blasons ; Dans son nimbe trilobe La Vierge et son Jésus, Le globe Avec la croix dessus. Tout passe. - L’art robuste Seul a l’éternité. Le buste Survit à la cité. Et la médaille austère Que trouve un laboureur Sous terre Révèle un empereur. Les dieux eux-mêmes meurent Mais les vers souverains Demeurent Plus forts que les airains. Sculpte, lime, cisèle ; Que ton rêve flottant Se scelle Dans le bloc résistant !" Bonne journée à vous Jan

[Aubépine]

Bravo Jan, Je suis totalement dans l'inconnu et je me sens humble. Que ne suis-je tombée dans la marmite poétique plutôt que dans celle des maths. Si ces derniers m'ont procuré un certain plaisir et des avantages dans le travail, je suis arrivée à un moment de ma vie où je me moque des "nombres irréels" pour trouver un immense plaisir à lire tous ces poètes----quelquefois tordus----mais toujours époustouflants. Bisous

[Eglantine]

Magnifique ce pps Campanule. MERCI

[Invité]

Merci à vous pour votre passage, bonne journée et plein de bisous

[Contenu sponsorisé]