adolescence Clémentine....clément Marot

[mamyblue]

[center]


(Recueil : L'Adolescence clémentine - Rondeaux)
De l'amoureux ardant


Au feu, qui mon coeur a choisi,
Jetez-y, ma seule Déesse,
De l'eau de grâce et de liesse,
Car il est consommé quasi.

Amour l'a de si près saisi
Que force est qu'il crie sans cesse
Au feu.

Si par vous en est dessaisi,
Amour lui doint plus grand détresse,
Si jamais sert autre maîtresse :
Doncques, ma dame, courez-y
Au feu.




Recueil : L'Adolescence clémentine - Rondeaux)
Du mal content d'amour


D'être amoureux n'ai plus intention,
C'est maintenant ma moindre affection,
Car celle-là, de qui je cuidais être
Le bien-aimé, m'a bien fait apparaître
Qu'au fait d'amour n'y a que fiction.

Je la pensais sans imperfection,
Mais d'autre ami a pris possession :
Et pour ce, plus ne me veux entremettre
D'être amoureux.

Au temps présent par toute nation
Les dames sont comme un petit scion,
Qui toujours ploie à dextre et à senestre.
Bref, les plus fins ne s'y savent connaître :
Parquoi conclus que c'est abusion
D'être amoureux.





je redécouvre Clément Marot (1497.1544) et je le trouve très moderne;


ces poèmes s'adressaient à la dame de son coeur Anne d'Alençon

[j.r.garou]

Myblues,
je l'avais 'lou'..je ne sais plus où... ni quand !

Si un Marot chasse l'autre, voici du Jean Marot
qui déja prenait ses aises avec les règles de la prosodie :

"Jeunes mignonnettes
Doulces sadinettes
Plus que poupinettes
Sur chairs proprettes
leurs corps présentoient

Faces vermeillettes
Petites bouchettes
Dures mamelettes
Comme deux pommettes
Alors se monstroient..."
etc...


Jan

[Invité]

Je ne connaissais pas, mais merci de nous le faire découvrir ou redécouvrir

[Contenu sponsorisé]