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GABECH ET LE dragon d'or, dernier chapitre
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GABECH ET LE dragon d'or, dernier chapitre
Chapitre 4
Le vieux souverain avait été destitué car le peuple ne le trouvait pas assez entreprenant. Effondré de chagrin et d’appréhension il s’était retiré dans la montagne pour y finir ses jours, loin de la folie qui s’était emparée des hommes.
On avait ainsi fondu de nombreuses pièces d’un métal moins noble que l’or, tel le cuivre et le fer blanc pour que chaque personne puisse recevoir, à la fin de la journée, le prix de son travail. On commença d’abord à peser le temps, puis on le catalogua en heures, en jour, en semaine et en mois…et on lui donna une valeur inconstante, pour que toutes choses puissent s’acheter au prix fondé sur l’offre et la demande.
L’homme tirait de moins en moins de plaisir du travail, car s’était organisé une société où seule une poignée d’élus régnait et commandait, recevait et distribuait, comme bon leur semblait, les richesses accumulées par la masse de ceux qui oeuvraient, de longues heures durant, pour recevoir si peu qu’ils étaient obligés d’ajouter des heures aux heures, déjà si longues, de leur journée de labeur.
Le vieux sage ne recevait plus personne car le dragon d’or avait vendu des substances tellement plus puissantes que les potions qu’il fabriquait, à ceux qui avaient envie de s’extraire momentanément des affres de leur vie quotidienne. On les retrouvait hébétés, sur le pas de leur porte où effondrés dans les rues, complètement groggy, pour de longues heures. Les champs de blé devinrent des champs de pavots, aux fleurs magnifiques, mais à la substance mortelle, pour qui dépassait la dose.
Ce qui arrivait de plus en plus souvent.
Le vieux Gabech, désemparé, voyait la vie de la belle cité s’anéantir dans des luttes intestines, pour la moindre parcelle de terre, ou l’or et le papier servant de monnaie, .frappé à l’effigie du dragon d’or. Il sentait sa mort approcher à grands pas et savoir qu’il allait laisser cette terre de délices, sombrer dans tous les péchés inconnus jusque là, lui donnèrent le sursaut nécessaire pour rassembler les quelques forces qui lui restaient.
Il descendit, une nuit où la lune était noire, vers l’endroit où lui était apparu pour la première fois la fatale bête dorée. Il la découvrit, allongée sur son vaste trône d’or incrusté de pierres précieuses, occupé à dévorer ce que les habitants des cités lui apportaient, alors qu’ils commençaient à manquer eux-mêmes du nécessaire.
Il tenta un moment de calmer son vieux cœur, et attendit, tapi dans le noir, que s’endorme le dragon d’or. Lorsque le cou du mythique animal s’allongea sur le coussin de plumes, le ventre tout blanc, aussi doux qu’une peau de femme de la bête mythique, s’offrit à la vue de Gabech
Ouvrant très grand sa gueule, le vieux dragon emplit ses poumons d’un air brûlant, puisé profondément à même le cratère du dernier volcan de Moordorch, et vola jusqu’à l’endroit où, repu, dormait maintenant le dragon sacré.
Arrivé à l’aplomb de l’animal, il expulsa de toutes ses forces braises et flammes sur le ventre si fragile du monstre doré, qui blessé, se débattit un moment, en griffant l’air de ses ailes avant de s’effondrer, dans un râle effrayant.
Epuisé par l’effort, Gabech tomba comme une pierre, du ciel, non sans avoir crevé au passage un amas dense de stratus cumulus, cantonnés à la limite de l’île par le funeste dragon. Gabech assemblant désespérément son dernier souffle vital, avait aspiré là encore, la grosse formation moutonneuse et gorgée de vapeur d’eau, afin que l’ondée se répandisse en même tant que lui, sur le corps du dragon mort.
Le lendemain, on retrouva les deux corps pétrifiés par les cendres du volcan qui s’était réveillé cette nuit-là car Gabech avait ouvert une grosse brèche, en rassemblant dans ses poumons un souffle fantastique doublé de désespérance.
Le volcan peu après, miraculeusement s’éteignit et l’eau alimenta les fontaines, les fossés, les rivières et le pays assoiffé et exsangue vit verdir en quelques jours la terre.
Et l’on ne revit jamais plus de dragon dans le pays de Moordorch.
Cependant la légende perdure encore, et l’on entend fréquemment, lors des nuits sans lune d’automne, souffler un vent chaud parcourant la grande plaine, jusqu’à ce consument les chaumes courts des champs de blés récoltés.
L’on prétend que c’est l’esprit de Gabech qui vient aider le travail des hommes, afin que la prochaine semence puisse être dispersée à la volée et remplisse abondamment les greniers et que nulle âme vivante de son Ile natale ne souffre plus de la faim.
Le vieux souverain avait été destitué car le peuple ne le trouvait pas assez entreprenant. Effondré de chagrin et d’appréhension il s’était retiré dans la montagne pour y finir ses jours, loin de la folie qui s’était emparée des hommes.
On avait ainsi fondu de nombreuses pièces d’un métal moins noble que l’or, tel le cuivre et le fer blanc pour que chaque personne puisse recevoir, à la fin de la journée, le prix de son travail. On commença d’abord à peser le temps, puis on le catalogua en heures, en jour, en semaine et en mois…et on lui donna une valeur inconstante, pour que toutes choses puissent s’acheter au prix fondé sur l’offre et la demande.
L’homme tirait de moins en moins de plaisir du travail, car s’était organisé une société où seule une poignée d’élus régnait et commandait, recevait et distribuait, comme bon leur semblait, les richesses accumulées par la masse de ceux qui oeuvraient, de longues heures durant, pour recevoir si peu qu’ils étaient obligés d’ajouter des heures aux heures, déjà si longues, de leur journée de labeur.
Le vieux sage ne recevait plus personne car le dragon d’or avait vendu des substances tellement plus puissantes que les potions qu’il fabriquait, à ceux qui avaient envie de s’extraire momentanément des affres de leur vie quotidienne. On les retrouvait hébétés, sur le pas de leur porte où effondrés dans les rues, complètement groggy, pour de longues heures. Les champs de blé devinrent des champs de pavots, aux fleurs magnifiques, mais à la substance mortelle, pour qui dépassait la dose.
Ce qui arrivait de plus en plus souvent.
Le vieux Gabech, désemparé, voyait la vie de la belle cité s’anéantir dans des luttes intestines, pour la moindre parcelle de terre, ou l’or et le papier servant de monnaie, .frappé à l’effigie du dragon d’or. Il sentait sa mort approcher à grands pas et savoir qu’il allait laisser cette terre de délices, sombrer dans tous les péchés inconnus jusque là, lui donnèrent le sursaut nécessaire pour rassembler les quelques forces qui lui restaient.
Il descendit, une nuit où la lune était noire, vers l’endroit où lui était apparu pour la première fois la fatale bête dorée. Il la découvrit, allongée sur son vaste trône d’or incrusté de pierres précieuses, occupé à dévorer ce que les habitants des cités lui apportaient, alors qu’ils commençaient à manquer eux-mêmes du nécessaire.
Il tenta un moment de calmer son vieux cœur, et attendit, tapi dans le noir, que s’endorme le dragon d’or. Lorsque le cou du mythique animal s’allongea sur le coussin de plumes, le ventre tout blanc, aussi doux qu’une peau de femme de la bête mythique, s’offrit à la vue de Gabech
Ouvrant très grand sa gueule, le vieux dragon emplit ses poumons d’un air brûlant, puisé profondément à même le cratère du dernier volcan de Moordorch, et vola jusqu’à l’endroit où, repu, dormait maintenant le dragon sacré.
Arrivé à l’aplomb de l’animal, il expulsa de toutes ses forces braises et flammes sur le ventre si fragile du monstre doré, qui blessé, se débattit un moment, en griffant l’air de ses ailes avant de s’effondrer, dans un râle effrayant.
Epuisé par l’effort, Gabech tomba comme une pierre, du ciel, non sans avoir crevé au passage un amas dense de stratus cumulus, cantonnés à la limite de l’île par le funeste dragon. Gabech assemblant désespérément son dernier souffle vital, avait aspiré là encore, la grosse formation moutonneuse et gorgée de vapeur d’eau, afin que l’ondée se répandisse en même tant que lui, sur le corps du dragon mort.
Le lendemain, on retrouva les deux corps pétrifiés par les cendres du volcan qui s’était réveillé cette nuit-là car Gabech avait ouvert une grosse brèche, en rassemblant dans ses poumons un souffle fantastique doublé de désespérance.
Le volcan peu après, miraculeusement s’éteignit et l’eau alimenta les fontaines, les fossés, les rivières et le pays assoiffé et exsangue vit verdir en quelques jours la terre.
Et l’on ne revit jamais plus de dragon dans le pays de Moordorch.
Cependant la légende perdure encore, et l’on entend fréquemment, lors des nuits sans lune d’automne, souffler un vent chaud parcourant la grande plaine, jusqu’à ce consument les chaumes courts des champs de blés récoltés.
L’on prétend que c’est l’esprit de Gabech qui vient aider le travail des hommes, afin que la prochaine semence puisse être dispersée à la volée et remplisse abondamment les greniers et que nulle âme vivante de son Ile natale ne souffre plus de la faim.
TITEFEE- Date d'inscription : 18/05/2008
Nombre de messages : 880
Re: GABECH ET LE dragon d'or, dernier chapitre
Magnifique fable mais qui paraît tout à fait d'actualité.
Malheureusement nous n'avons de Gabech pour nous sauver.
Merci Titefée pour ce superbe récit.
Malheureusement nous n'avons de Gabech pour nous sauver.
Merci Titefée pour ce superbe récit.
Invité- Invité
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