Le secret de Marie ( seconde partie )

[j.r.garou]

e ne le réalisait pas encore, mais ils ne se quittaient plus. Hors les nuits, une vie de couple ! Le matin avant de faire son marché, habitude de légionnaire, il parcourait quelques kilomètres à
la marche : esplanade encore vide de boulomanes, et alentours en
descendant par les jardins. Alors durant ce mois de vacances, elle s’était mise
à l’accompagner. Ensuite ils ‘faisaient’ leur marché discutant des future repas
possibles. Elle n’achetait rien sans lui demander son avis…

Certains après midi, seule où avec sa cousine Berthe dont le mari avait d’autres occupations, elle demandait au ‘Papé’ de les emmener se baigner à la plage de Collias pas loin du pont du
Gard. Lui trouvait l’eau du Gardon trop froide et il restait sous le
parasol ; elle se baignait seule ou avec la cousine. Elle était en maillot
une pièce mais qui mettait en valeur sa poitrine, ses fesses et ses cuisses… A
l’habitude, elle se rendait compte que bien des regards masculins se posaient
sur elle au passage, mais elle avait bien été obligée de sentir les yeux du
Papé qui se posaient aussi sur elle et brillaient d’une lueur qu’elle
connaissait bien, avant qu’il ne regarde ailleurs ! Elle s’était
dit :
« C’est bien un ‘bonhomme’, va ! … à son âge ( ! ) il a encore des souvenirs ! »

L’hiver est arrivé ; la vie a continué. Elle était veuve depuis huit mois déjà. Un soir de janvier, pendant
qu’ils regardaient la télé, le Papé a toussé plusieurs fois, et elle lui a dit :
-‘Papé’ à votre âge, il ne faut pas attendre et consulter le docteur ?
Mais lui, cinglé par son « à votre âge » a répondu sèchement :
-C’est rien ! un ‘coup’ de froid. J’en ai vu d’autres : ça va passer…

Vers 22 h à l’habitude il est allé se coucher. La salle de bains étant au rez de chaussée, pendant sa
toilette du soir, elle l’a encore entendu tousser. Elle a donc préparé une
tisane ( tilleul-menthe ) sorti une aspirine de son étui, puis frappé doucement à la porte :
-‘Papé’, je vous ai fait une tisane et vous allez prendre une aspirine aussi…
Elle était déjà en chemise de nuit mais avait mis sa robe de chambre par dessus, comme à l’accoutumée. Rien d’indécent… Elle s’est approchée du lit ; seule sa tête à lui dépassait,
et ses yeux étaient brillants… Elle en a confondu le pourquoi, disant :
-ça se voit que vous avez de la fièvre…
Et lui :
-J’ai froid, oui : je n’arrive pas à me réchauffer…

Redressé, pour boire, elle a vu qu’il n’avait qu’un tricot de peau et dit machinalement :
-Vous êtes en tricot, il faut mettre une veste de pyjama…
Lui :
-Sors m’en une pendant que je bois la tisane…
C’est ainsi que le bol posé, elle revenue au pied du lit avec la veste à la main, mais lui au lieu de
prendre la veste seulement, lui a pris le bras solidement, et l’a attirée vers
le lit disant d’une voix complètement changée, voilée, pleine d’un désir contenu :
-C’est toi qui peut mieux me réchauffer que cette veste…Viens !
Paralysée de surprise, elle aurait voulu se rebiffer, mais quelque chose s’était
déclenché en elle et l’amollissait soudain…elle a pourtant essayé de protester :
-Papé, qu’est-ce que …
Mais il tenait toujours son bras, et elle sentit qu’elle basculait l’entendant dire encore d’une voix
impérative :
- Viens !
De son autre main il l’avait saisie à la taille et elle était allongée sur lui dans ce le lit dont il avait
repoussé drap et couvertures. Complètement perdue, elle s’est entendue dire à mi voix :
-Eteignez alors… j’ai trop honte…

Maintenant dans le noir, elle était livrée à ses mains : l’une la tenait, l’autre dégrafant la robe de
chambre. Celle-ci écartée la main a retroussé sa chemise en même temps qu’elle
se promenait sur son corps… elle s’est emparée d’un sein , en même temps le
visage du ‘Papé’ était déjà contre le sien, sa bouche dans le noir embrassait son visage à tâtons, cherchant ses lèvres… elle ne résistait plus, tout en elle était surprise mais aussi consentante !
statufiée, elle n’osait bouger, se laissant faire, mais pensant en même temps :
-C’est pas bien ! ‘on’ a pas le droit…personne ne comprendrait…il faudra le cacher à tous !

Elle a dés lors réalisé l’adresse infinie et la douceur de ces caresses préliminaires dont elle
n’avait aucune idée…elle allait de surprise en surprise avec ces caresses
labiales et digitales qui ont pris possession de tout son corps jusqu’à ses
parties les plus intimes…. La main doucement caressait en repoussant
l’intérieur de ses cuisses, puis posée sur sa fleur, comme un papillon avec sa
trompe, un doigt inquisiteur avec une douceur infinie a caressé son
pistil ! Cela l’a conduite à un plaisir orgasmique qu’elle n’avait connu
qu’à 16 ans, quand sa cousine délurée ayant dormi avec elle, chez elle, lui avait expliqué le mécanisme de ce plaisir solitaire…Ce qu’elle n’avait plus renouvelé, se disant que ce n’était pas normal !

Elle ne savait plus très bien où elle en était quand il a dit triomphant :
-A moi maintenant…
Chevauchée, pénétrée : ça elle connaissait, mais la surprise c’est le plaisir à nouveau revenu…
allant crescendo !


Hélas ! trop vite les va et vient ont cessé sur ce bruit de gorge beaucoup plus discret que celui de son mari précédemment : elle s’est trouvée frustrée, pensant que comme avec Raymond, c’était fini… qu’il allait s’avachir sur elle quelques instants, puis se retirer et qu’elle pourrait s’en aller !

Mais autre surprise, il a murmuré à son oreille :
-Merci, oh ! merci… je devenais fou depuis cet été… Collias : toi en maillot ! chaque jour ensemble… j’avais de plus en plus envie de toi ! J’avais honte de mes pensées, mais ça me taraudait ! ce soir quand tu t’es approchée de mon lit, je n’ai plus pensé à rien : je te voulais…
Puis comme à regret :
-Mais si tu avais résisté et dit non en te débattant, j’aurais tout arrêté bien sûr ! au lieu de ça, tu m’as dit d’éteindre… la, je ne peux pas expliquer mais j’étais fou de joie ! Tu sais avec l’Adèle, il y avait
un bon bout de temps que c’était fini : Je n’avais ‘approché’ une femme que de temps en temps…
La fille de la patronne, une petite garce ! et une voisine aussi, derrière la meule de foin ou au bord du ruisseau, avec la trouille du mari, il fallait vite expédier ça ! Mais si Raymond n’était pas parti lui aussi, je n’aurais jamais eu pareille idée…

Retiré d’elle, mais allongé contre elle à son côté, il lui avait murmuré cela à l’oreille
Comme une caresse supplémentaire qui lui a fait dire malgré elle :
-Vous êtes le père de mon mari, même s’il est mort : ça ne se fait pas ! mais c’est ma faute,
j’aurais du me douter…faire plus attention ; et pensé que vous étiez un
homme… et quel homme ! je ne devrai pas le dire mais d’être toujours avec
vous, et depuis qu’on vit seuls dans cette maison… j’aurais du prévoir, et ne
pas venir dans votre chambre !

Son long soliloque a été ponctué de soupirs, mais c’était parce que les mains du ‘Papé’ étaient à nouveau caressantes… sans répondre il a cherché sa bouche, elle a pensé à
nouveau : comme il sait bien embrasser et caresser….Quand il l’a prise à
nouveau, elle ne pensait plus, elle jouissait…des instants présents !

Quand elle a repris ses esprits, toujours allongé contre elle, il dormait…elle écoutait ce souffle, réalisant à nouveau que c’était son beau père devenu son amant qui soufflait ainsi à ses
côtés. Et la honte l’a reprise à nouveau…elle s’est doucement éloignée de ses
bras, et baissé sa chemise de nuit. Levée, elle a récupéré sa robe de chambre
puis est repassée par la salle de bains. En se lavant elle a pensé :
-heureusement que je ne m’étais pas encore faite ‘décercler’
( elle parlait de son stérilet que par négligence elle n’avait pas été faire enlever,
son gynéco étant à Avignon ) il est Peut-être bon ‘coq’ encore ? et moi ‘capable’
d’être enceinte : quel grand malheur et quelle honte ce serait…

Remontée à sa chambre, dans son grand lit tout froid, elle s’est mise à pleurer d’abord silencieusement. Puis des sanglots l’ont secouée avec toutes ces pensées qui tournoyaient dans sa
tête : « Qu’est-ce ‘qu’on’ a fait… on était si bien organisés, maintenant c’est fini…on n’a pas le droit de vivre comme avant et la nuit ça recommencerait : ce n’est pas possible ! Déjà de le retrouver à la
lumière, je vais être morte de honte… mais si je lui demande de quitter la maison,
il va aller où ? » ( il n’avait qu’une toute petite retraite d’ouvrier agricole : pas de quoi payer un loyer et vivre normalement)
Elle s’est endormie sans trouver de solution acceptable pour lui s’il partait, ni pour elle s’il restait…

Le réveil a sonné à six heures et quart comme à l’habitude le lendemain. L’esprit embrumé, elle est descendue faire sa toilette. Prête à aller au travail, dans la cuisine comme à l’habitude
le café frais attendait au chaud ; le beurrier était sur la table prés du
bol et des biscottes…. Elle entendait l’aspirateur qu’il passait à côté. Elle a
vu un papier sur la table et a lu : Il ‘me’ reste des légumes, je
vais aller chercher de la viande et faire un pot au feu…
A midi et quart, de retour, la table était mise : ça sentait le bon bouillon qu’il lui a servi avec
un : « Bonjour ! » absolument neutre. Et elle de même, sans
un regard vers lui : « Bonjour Papet » Ils ont mangé silencieusement. Quand il est allé préparer le café, elle s’est dit, comme elle l’avait fait toute la matinée : « Il faut qu’on parle, que je lui
dise… » Mais à son retour pendant qu’ils le sirotaient, c’est lui qui a parlé :
-Il reste du bouillon pour ce soir, je peux ajouter une salade d’endives avec du jambon roulé, pour ce
soir ?
Et sans se décider à dire autre chose, elle a répondu, toujours sans le regarder :
-oui ça ira ! mais demain…
Et lui :
-Demain c’est samedi on ira ensemble au marché, tu décideras…
Une partie d’elle contrariée, l’autre soulagée malgré elle, elle est repartie à son travail.
Toute la journée elle a eu du mal à se concentrer. Sa collègue et seule amie lui a dit à un moment :
-Eh ! tu es dans la ‘lune’ tu pense à quoi ? ou à qui ?
Elle s’est sentie rougir, tout en haussant les épaules…

Le souper s’est passé aussi silencieusement que le repas de midi. Puis ils ont regardé leur émission
habituelle sur la 2^ème chaîne. Juste à la fin d’ « avocats et associés » il s’est levé et s’est dirigé vers la porte, mais s’est retourné et cette fois il l’a regardée bien en face pour dire de la même voix impérative et un peu enrouée :
-Je t’attends !
Il la regardait intensément…elle a baissé la tête et une fois encore, elle a eu l’impression que c’était une autre qui disait à voix basse :
–Laissez éteint….

Dans la salle de bains, la honte et les scrupules étaient revenus, mais en sortant elle est allée docilement attirée comme par un aimant dans la chambre de celui qui était son homme et son amant
maintenant… même si toujours ‘Papé’ le jour ! Elle a enlevé sa robe de chambre dans le noir, s’est approchée du lit…Les grandes mains l’ont accueillie ! Elle n’était plus qu’une femme amoureuse et qui savait qu’elle allait être comblée !

Il a respecté son désir d’être dans le noir, mais cette fois, il l’a aidée à enlever sa chemise de nuit, et
après un premier feu d’artifice, à nouveau il l’a remerciée et s’est confié un peu plus, lui disant que ce qu’il éprouvait pour elle allait au delà du seul désir… ce désir que dans la partie aventureuse de sa jeunesse, il avait assouvi avec des passagères en mal d’aventures sur les bateaux où maître d’hôtel il les approchait et sentait vite quand on espérait des services plus intimes de sa part !

Mais ensuite, nouvel étonnement pour elle, en elle à nouveau, il a fait en sorte de se retourner de façon que ce soit elle qui le chevauche, et ses mains l’ont guidée par des pressions pour
lui enseigner cette activité qui a été sienne : elle en avait vaguement
entendu parler ; elle a été bonne élève et pris un plaisir différent et
plus violent encore… mais à nouveau quand à son tour il l’a retournée, besognée
à nouveau à sa guise, les seuls mots qu’elle a prononcé à part des gémissements
qui lui avaient échappé, ont été :
-Papé, comment vous pouvez ?
Mais lui :
-La nuit, ne m’appelle plus Papé…
Elle :
-Je ne peux pas dire autre chose, je n’ai pas l’habitude… et je ne pourrais pas vous tutoyer !
Puis après réflexion :
-Et ça vaut mieux ? comme ça le jour je ne risquerai pas de me tromper !
Lui alors, comme déçu :
-Tu as raison…dis moi au moins que tu ne regrettes rien ?
Alors, la, ce fut plus fort qu’elle :
-‘Tu’ me rend folle, Papé… et je me dis que c’est de la folie aussi ! que personne ne doit savoir…
jamais ! ce serait vraiment la honte devant la famille et les autres aussi !
Lui :
-Notre vie continue le jour comme avant… la nuit nous sommes seuls ; qui saura jamais ? Pourquoi
on se priverait de ce qui nous plait tant à l’un et à l’autre ? on n’enlève rien à personne… Chez vous j’étais plus heureux que seul… mais depuis que tu es veuve, tu n’as plus d’homme ; ton mari c’était mon fils, mais il n’est plus là, et nous on vivait tellement près, tellement contents d’être ensemble,
que pour moi d’un seul coup il n’y a plus eu de barrière ! Mais je respecte celle que tu veux qu’on conserve le jour…

Quand le premier soir, la main du Papé l’avait attirée dans son lit, elle était paniquée :
( C’est le cas de le dire ! ) Des sentiments contradictoires bouillonnant en elle ; par contre dés le
lendemain, il n’en était plus de même ! Quand partant vers sa chambre, il lui a dit : « Je t’attend… »
tout en elle a été acquiescement !
A sa grande surprise, pour elle qui n’avait jamais eu de fantasmes, ni même de rêves érotiques, n’aimant pas ce que certaines collègues racontaient comme des prouesses, cela avait été une
révélation ! Et autre surprise, elle savait maintenant que Papy ne rimait pas forcément avec flapy !

Leur 'concubinage' Un vrai mariage secret s’en est suivi avec une lune de miel tout aussi secrète mais leur bonheur fut total. Plus qu’une osmose des sens, il y avait eu révélation pour les deux qu’ils s’aimaient déjà depuis bien avant, même s’ils repoussaient de tels sentiments au plus profond d’eux mêmes…
Elle se rappelait que dés son arrivée, le Papé avait acheté un petit bouquet de fleurs au marché et l’avait placé sur la table, lui disant :
-Je sais que tu aimes les fleurs !
Et toutes les semaines, il renouvelait ces fleurs. Elle l’avait fait remarquer à Raymond qui en haussant
les épaules avait répondu :
-Mon Père a toujours su plaire aux dames…

Un vrai mascaret a tout emporté, bouleversant leurs nuits, car maintenant elle y dormait jusqu’au lever dans la petite chambre du bas !
Quand le réveil sonnait pour elle, il était déjà levé et avait préparé son petit déjeuner. Il était au
travail, et elle ne le voyait qu’à son retour à midi et quart. Elle trouvait la table mise, et l’en remerciait d’un :
-Bonjour ‘mon’ Papé : Oh ! ça sent bon…
Et à son sourire en répondant à son bonjour, elle sentait qu’elle lui avait fait plaisir…
Elle résistait à l’envie d’aller se jeter dans ses bras, et lui, jouant le jeu, restait humble,
lui posant des questions parfois comme à la patronne dans le passé. Elle lui racontait un peu
ce qui se passait à son travail. Lui sur sa marche, son marché, sa cuisine…

Le soir, ils regardaient la télé, mais le plus souvent d’un commun accord ils trouvaient le programme
inepte, et lui, déjà plus le même, disait :
-Je t’attend…
Elle se dépêchait de passer à la salle de bains, et c’est le cœur battant comme une jeune mariée en pleine lune de miel qu’elle se glissait dans la chambre éteinte. Il ouvrait les bras, s’emparait d’elle,
et elle qui n’était pas diserte la journée, et si prude à l’habitude se mettait à parler :
-‘Mon’ Papé je t’aime… ( elle ne le tutoyait que la nuit ! ) je suis en attente toute la journée de ce
moment : tu me rend tellement heureuse !
Et il n’est de soir où il ne lui a répété :
-Tu es belle ;pour moi tu es la plus belle : je t’aime depuis longtemps tu sais…tu fais de moi le
plus heureux des hommes, jamais je n’aurais osé penser que je terminerai ma vie de si belle manière…
Dans le noir, il ne voyait pas qu’elle se rembrunissait quand il évoquait son âge !
Et au milieu de leurs longs apartés, comme dans les contes des mille et une nuits, il lui racontait un
nouvel épisode de sa vie passée dans la marine, puis à la légion…


à suivre...


………………………………………………………………………………………….

[hulotte]

...que de surprises dans cette seconde partie...ah les coquins !

[mathy42]

J'avais sauté la 2ème partie ,je pensais la connaitre et puis une envie de la découvrir.......pas déçue , les 3 épisodes sont un bon ensemble , un peu coquin mais tellement vrai , merci Jan

[Invité]

et bien Papé lui a fait découvrir le plaisir charnel
C'est une très belle histoire Jan, merci, je vais aller lire la fin

[j.r.garou]

Hulotte, Mathy 42 Campanule,

Le bonheur rayonnant qu'elle affiche, je l'ai extrapolé
dans leur vie privée : le coquin, c'est moi ? mais pour
atteindre une telle plénitude des sens mais aussi du
coeur et de l'âme, il est des fantaisies qui sont alors
permises... mdr ?


Jan

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