Poème : " LA FOUDRE NOCTURNE AU FIRMAMENT "

[Magnolio]

Dans le lointain, le tonnerre gronde,
Tandis que les constellations d'étoiles,
En cette nuit d'un autre monde,
Forment, comme les arraignées, leurs toiles.
 
Puis d'épais nuages occultent le firmament.
Les éclairs, tantôt brisent le ciel nocturne,
Tantôt, s'effilochent en maintes striures,
Telles les nervures des feuilles d'érable au printemps.
 
En un long crescendo évoluant,
Le tonnerre s'avère assourdissant
Jusqu'à un duo de foudre tonitruant :
Des branches élaguées, au sol s'étalant.
 
Néanmoins, plus de peur que de mal
Car déjà réapparaissent les étoiles;
A chacun de se questionner
S'il ne faudrait pas davantage les scruter...
 
 
Magnolio.

[Z06]

Bonjour

j'ai

[Invité]

Bonjour Magnolio

L'orage, la foudre, c'est quelque chose dont j'ai peur, sans doute à cause de la mort d'une jeune femme que je connaissais et des ses deux petites filles, la foudre est tombée sur leur maison et elles n'ont pu s'échapper....leur tombe se situe juste en face de celle de mes parents.
Cependant, j'avoue que ce spectacle est fascinant, comme celui de notre univers, toujours en effervescence et en agitation.
Merci à toi Magnolio et bravo

[manany]

quel joli description de cette foudre qui fait si peur..bravos magnolio

[Magnolio]

Désolé, "Campanule", de t'avoir rappeler, à mon insu, les atrocités de l'orage ayant coûté la vie de cette personne et des deux petites filles.

Il est vrai que les gens qui ont vécu de telles calamités ou même qui en ont eu connaissance, telle ma mère qui tremblait de peur lorsque les nimbus, gros nuages noirs précurseurs d'orage, s'accumulaient pour déclencher les foudres du ciel, et en conséquence les coups de tonnerre qui s'en suivirent.

Il est vrai que, il y a plus de 50 ans dans les bourgades ne disposant que d'un paratonnerre surplombant le clocher du village, le toit de la mairie et/ou de l'école, les risques de foudroiement étaient bien plus fréquents qu'aujourd'hui où nous disposons d'antennes de télévision et de paraboles. En conséquence les incendies liés aux orages se font bien plus rares de nos jours...

En tous cas, soyez remerciées, "Campanule" et "Manany", d'avoir bien voulu apprécier cette esquisse de poème, même si sa construction poétique n'en est pas à son apogée. Lorsque je me sens un peu d'inspiration pour vous agrémentez de l'un ou l'autre sujet rédigé inopinément, le désir de vous le soumettre est tentant...

[Annick]

C'est bien écrit Magnolio,
Un joli poème qui décrit bien les phases de l'orage.
Certainement un joli spectacle que je n'ai jamais voulu regarder tant l'orage me fait peur.

[Invité]

Cher Magnolio, moi aussi j'ai des frissons en pensant à la foudre, c'était (et c'est toujours) la terreur des cavaliers de chez nous, avec tout le fer du harnachement, on risque toujours de se prendre un éclair, nous ou une de nos bêtes.

Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier votre orage, moins dangereux et qui donne une belle image de la force de la nature.

[Magnolio]

Merci, "Annick" et "Gardian", pour vos appréciations !

Il est vrai qu'en rase campagne, et davantage en forêt, un orage peut s'avérer dommageable en tous points de vue : notamment face aux récoltes et aux arbres de tous essences, mais également pour des promeneurs pris au dépourvu. Et n'oublions pas la panique que procurent les éclairs et le tonnerre sur le système nerveux des animaux, et particulièrement, comme vous aimez à le souligner, cher "Gardian", sur celui de vos chevaux, et tous les quadrupèdes en général...

[Invité]

Il n'y a pas de problème Magnolio, tu sais ce drame est très ancien mais c'est vrai que j'y pense à chaque fois que je vais sur la tombe de mes parents, bonne fin de journée et merci

[Magnolio]

[Magnolio]

[Annick]

Il est vrai que ces éclairs font un magnifique spectacle, Magnolio.
Spectacle que je me contente de regarder sur des images.

Il y a des chasseurs d'éclairs, dès qu'un orage est annoncé, ils partent sur les lieux avec tout leur matériel photo, c'est grâce à eux que l'ont peut voir ces superbes images.

[Magnolio]

[Annick]

Belle nuit étoilée, Magnolio.

[Magnolio]

Il m'est quasiment impossible, Annick, de ne pas te rendre attentif quant à la constellation d'Orion dont sa nébuleuse en aval du trio stellaire situé au centre de cette constellation visible au bas de la droite de l'image, l'une des plus belles représentations astrales de notre galaxie vue en notre continent boréal...


Sois remerciée, Annick, pour ton intérêt à ce topic !

[rosine]

Très belles photos, Magnolio.  Merci à toi.

[marie]

trés belles photos MAGNOLIO merci






ce poeme avant printemps

• Albert SAMAIN   (1858-1900)
  
  

En printemps ...
En printemps, quand le blond vitrier Ariel
Nettoie à neuf la vitre éclatante du ciel,
Quand aux carrefours noirs qu’éclairent les toilettes
En monceaux odorants croulent les violettes
Et le lilas tremblant, frileux encor d’hier,
Toujours revient en moi le songe absurde et cher
Que mes seize ans ravis aux candeurs des keepsakes
Vivaient dans les grands murs blancs des bibliothèques
Rêveurs à la fenêtre où passaient des oiseaux...
Dans des pays d’argent, de cygnes, de roseaux
Dont les noms avaient des syllabes d’émeraude,
Au bord des étangs verts où la sylphide rôde,
Parmi les donjons noirs et les châteaux hantés,
Déchiquetant des ciels d’eau-forte tourmentés,
Traînaient limpidement les robes des légendes.

Ossian ! Walter Scott ! Ineffables guirlandes
De vierges en bandeaux s’inclinant de profil.
Ô l’ovale si pur d’alors, et le pistil
Du col où s’éploraient les anglaises bouclées !
Ô manches à gigot ! Longues mains fuselées
Faites pour arpéger le coeur de Raphaël,
Avec des yeux à l’ange et l’air " Exil du ciel " ,
Ô les brunes de flamme et les blondes de miel !

Mil-huit-cent-vingt... parfum des lyres surannées ;
Dans vos fauteuils d’Utrecht bonnes vieilles fanées,
Bonnes vieilles voguant sur " le lac " étoilé,
Ô âmes soeurs de Lamartine inconsolé.
Tel aussi j’ai vécu les sanglots de vos harpes
Et vos beaux chevaliers ceints de blanches écharpes
Et vos pâles amants mourant d’un seul baiser.
L’idéal était roi sur un grand coeur brisé.

C’était le temps du patchouli, des janissaires,
D’Elvire, et des turbans, et des hardis corsaires.
Byron disparaissait, somptueux et fatal.
Et le cor dans les bois sonnait sentimental.

Ô mon beau coeur vibrant et pur comme un cristal.

[Magnolio]

[Magnolio]

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