L’actualité de saison
*
*
Derniers sujets
Navigation et S.O.S.
*
en cas de non accès
au forum
Info..navigation
en cas de non accès
au forum
Info..navigation
PAGE DE SECOURS
d'affichage
clic
***********
****
clic
/////////////////
Un souci sur le PC
avant de le
posez votre question
clic => accès <=
*
posez votre question
clic => accès <=
*
ADIEU DE PAUL GERALDY
3 participants
Page 1 sur 1
ADIEU DE PAUL GERALDY
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)
Alors, adieu, tu n'oublies rien ? ... C'est bien. Va-t-en,
Nous n'avons plus rien à nous dire. Je te laisse.
Tu peux partir... Pourtant, attends encore, attends !
Il pleut ... Attends que cela cesse.
Couvre-toi bien, surtout ! Tu sais qu'il fait très froid
dehors. C'est un manteau d'hiver qu'il fallait mettre ...
Je t'ai bien tout rendu ? Ne pleurons pas ! Ce serait bête.
Quel effort il faut faire, hein ? dans nos pauvres têtes
pour revoir les amants que nous avons été !
Nos deux vies s'étaient l'une à l'autre données toutes,
pour toujours ... Et voici que nous les reprenons.
Et nous allons partir, chacun avec son nom,
recommencer, errer, vivre ailleurs... Oh ! sans doute,
nous souffrirons... pendant quelque temps. Et puis quoi !
l'oubli viendra, la seule chose qui pardonne.
Et il y aura toi, et il y aura moi,
et nous serons parmi les autres deux personnes.
Ainsi, déjà, tu vas entrer dans mon passé,
Nous nous rencontrerons par hasard, dans les rues,
Je te regarderai de loin, sans traverser.
Tu passeras avec des robes inconnues.
Et puis nous resterons sans nous voir de longs mois.
Et mes amis te donneront de mes nouvelles.
Et je dirai de toi qui fus mon sang, de toi
qui fus ma force et ma douceur : "Comment va-t-elle ?"
Notre grand coeur, c'était cette petite chose !
Etions-nous assez fous, pourtant, les premiers jours.
Tu te souviens, l'enchantement, l'apothéose ?
S'aimait-on !... Et voilà : c'était ça , notre amour !
Ainsi nous, même nous, quand nous disons "je t'aime",
Voilà donc la valeur que cela a ! Mon Dieu !
Vrai, c'est humiliant. On est donc tous les mêmes ?
Nous sommes donc pareils aux autres ? Comme il pleut !
Tu ne peux pas partir par ce temps... Allons, reste.
Oui, reste, va ! On tâchera de s'arranger.
On ne sait pas. Nos coeurs, quoiqu'ils aient changé,
se reprendront peut-être au charme des vieux gestes.
On fera son possible. On sera bon. Et puis,
on a beau dire, au fond, on a des habitudes ...
Assieds-toi va ! Reprends près de moi ton ennui.
Moi près de toi je reprendrai ma solitude.
Alors, adieu, tu n'oublies rien ? ... C'est bien. Va-t-en,
Nous n'avons plus rien à nous dire. Je te laisse.
Tu peux partir... Pourtant, attends encore, attends !
Il pleut ... Attends que cela cesse.
Couvre-toi bien, surtout ! Tu sais qu'il fait très froid
dehors. C'est un manteau d'hiver qu'il fallait mettre ...
Je t'ai bien tout rendu ? Ne pleurons pas ! Ce serait bête.
Quel effort il faut faire, hein ? dans nos pauvres têtes
pour revoir les amants que nous avons été !
Nos deux vies s'étaient l'une à l'autre données toutes,
pour toujours ... Et voici que nous les reprenons.
Et nous allons partir, chacun avec son nom,
recommencer, errer, vivre ailleurs... Oh ! sans doute,
nous souffrirons... pendant quelque temps. Et puis quoi !
l'oubli viendra, la seule chose qui pardonne.
Et il y aura toi, et il y aura moi,
et nous serons parmi les autres deux personnes.
Ainsi, déjà, tu vas entrer dans mon passé,
Nous nous rencontrerons par hasard, dans les rues,
Je te regarderai de loin, sans traverser.
Tu passeras avec des robes inconnues.
Et puis nous resterons sans nous voir de longs mois.
Et mes amis te donneront de mes nouvelles.
Et je dirai de toi qui fus mon sang, de toi
qui fus ma force et ma douceur : "Comment va-t-elle ?"
Notre grand coeur, c'était cette petite chose !
Etions-nous assez fous, pourtant, les premiers jours.
Tu te souviens, l'enchantement, l'apothéose ?
S'aimait-on !... Et voilà : c'était ça , notre amour !
Ainsi nous, même nous, quand nous disons "je t'aime",
Voilà donc la valeur que cela a ! Mon Dieu !
Vrai, c'est humiliant. On est donc tous les mêmes ?
Nous sommes donc pareils aux autres ? Comme il pleut !
Tu ne peux pas partir par ce temps... Allons, reste.
Oui, reste, va ! On tâchera de s'arranger.
On ne sait pas. Nos coeurs, quoiqu'ils aient changé,
se reprendront peut-être au charme des vieux gestes.
On fera son possible. On sera bon. Et puis,
on a beau dire, au fond, on a des habitudes ...
Assieds-toi va ! Reprends près de moi ton ennui.
Moi près de toi je reprendrai ma solitude.
balaika- Date d'inscription : 22/05/2009
Nombre de messages : 58
Re: ADIEU DE PAUL GERALDY
Merci Balaika, j'aime beaucoup ce poème....c'est très émouvant et tellement réaliste et bien écrit.
Merci pour ton choix
Merci pour ton choix
Invité- Invité
Re: ADIEU DE PAUL GERALDY
Paul Géraldy ?
De merveilleux "toi et moi"
Dont celui là :
Passé
Tu avais jadis, lorsque je t'ai prise,
il y a trois ans,
des timidités, des pudeurs exquises.
Je te les ai désapprises.
Je les regrette à présent.
A présent, tu viens, tu te déshabilles,
tu noues tes cheveux, tu me tends ton corps...
Tu n'étais pas si prompte alors.
Je t'appelais : ma jeune fille.
Tu t'approchais craintivement.
Tu avais peur de la lumière.
Dans nos plus grands embrassements,
je ne t'avais pas tout entière...
Je t'en voulais. J'étais avide,
ce pauvre baiser trop candide,
de le sentir répondre au mien.
Je te disais, tu t'en souviens :
« Vous ne seriez pas si timide
si vous m'aimiez tout à fait bien !... »
Et maintenant je la regrette
cette enfant au front sérieux,
qui pour être un peu plus secrète
mettait son bras nu sur ses yeux.
Auteur : Paul Géraldy (1885-1983)
De merveilleux "toi et moi"
Dont celui là :
Passé
Tu avais jadis, lorsque je t'ai prise,
il y a trois ans,
des timidités, des pudeurs exquises.
Je te les ai désapprises.
Je les regrette à présent.
A présent, tu viens, tu te déshabilles,
tu noues tes cheveux, tu me tends ton corps...
Tu n'étais pas si prompte alors.
Je t'appelais : ma jeune fille.
Tu t'approchais craintivement.
Tu avais peur de la lumière.
Dans nos plus grands embrassements,
je ne t'avais pas tout entière...
Je t'en voulais. J'étais avide,
ce pauvre baiser trop candide,
de le sentir répondre au mien.
Je te disais, tu t'en souviens :
« Vous ne seriez pas si timide
si vous m'aimiez tout à fait bien !... »
Et maintenant je la regrette
cette enfant au front sérieux,
qui pour être un peu plus secrète
mettait son bras nu sur ses yeux.
Auteur : Paul Géraldy (1885-1983)
j.r.garou- Date d'inscription : 16/05/2008
Nombre de messages : 3715
Re: ADIEU DE PAUL GERALDY
Très beaux ces textes merci de nous les faire partager
hulotte- Age : 74
Date d'inscription : 21/05/2008
Nombre de messages : 26506
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 7:44 par joelle
» coloriage anti-stress pour adulte
Sam 17 Fév 2024 - 7:41 par hulotte
» La galerie de hulotte...
Mar 6 Fév 2024 - 10:07 par hulotte
» Quelques recettes de Margaux
Mer 20 Déc 2023 - 13:06 par Jabani
» Parc Botanique de Haute-Bretagne
Ven 24 Nov 2023 - 17:06 par hulotte
» Yves Jamait
Sam 11 Nov 2023 - 20:54 par Lulu
» PARCS et JARDINS à VISITER
Mar 7 Nov 2023 - 16:44 par Lulu
» Je n'avais pas vu qu'il y avait un onglet spécifique musique, désolé
Lun 6 Nov 2023 - 10:20 par Invité
» Et si on parlait musique ?
Lun 6 Nov 2023 - 9:33 par Invité
» Série télé
Sam 4 Nov 2023 - 20:09 par hulotte
» Le plastique
Ven 3 Nov 2023 - 19:14 par Z06
» Question sérieuse
Mer 1 Nov 2023 - 15:11 par Invité
» " Métiers " Par Ordre Alphabétique "
Mer 1 Nov 2023 - 14:22 par Laurelyne
» Joseph JAFFRENOU
Jeu 19 Oct 2023 - 10:00 par Georgio
» Mousse aux citrons
Jeu 19 Oct 2023 - 9:37 par Ange